La paroisse est placée sous le patronage de Saint-Jean Baptiste, annonciateur de Jésus-Christ et sous le patronage secondaire de Saint Vincent, diacre de Saragosse. L’église est placée sous le vocable du patron principal, Saint Jean-Baptiste.

Au XIème siècle, Leuville est connue sous les noms latins de Lunvilla, Lugvilla et Lunevilla. C’est un pays de labourage, vignes et prairies.

L’histoire locale a été fortement marquée par deux familles illustres :

• la famille Olivier de Leuville, titulaire de la seigneurie locale du XVe au XVIIIe siècle, qui obtint de Louis XIV que sa terre fut élevée en marquisat
• le maréchal de Mouchy, duc de Noailles, marquis d’Arpajon, de Leuville et du Bouchet qui racheta la terre en 1751.

 
La paroisse ne date que du XVe siècle, détachée de Saint-Germain-lès-Arpajon. Elle fait aujourd’hui partie du secteur pastoral de Montlhéry-Longpont, au sein du diocèse d’Évry. Il n’y a plus de prêtre résident à Leuville depuis 1902. Actuellement, la commune compte environ 4000 habitants.

L’église présente plusieurs styles de construction. Seul le frontispice semble ne pas avoir été remanié. Le pignon tronqué a dû être surmonté d’un autre clocher. Dans le clocher actuel se trouve une seule cloche datant du XVIIIe siècle. Le bas côté nord a été construit par le duc de Noailles en 1766. Dans le prolongement se trouve la chapelle seigneuriale. Au chevet droit, à la même hauteur, on trouve la sacristie construite en 1773.
Sur la place de l’église, se trouvait l’ancien cimetière, désaffecté en 1922 et supprimé en 1970.

Le monument se présente sous la forme d’une nef qui avec le chœur ne forme qu’une seule voûte ogivale avec de simples rosaces et couronnes de feuillages en clef de voûte. Les deux collatéraux ont été remaniés, pas toujours de façon heureuse, ce qui a fragilisé l’édifice et motive la fermeture actuelle de ces bas côtés, aux termes d’un arrêté municipal pris fin 2005.
A l’intérieur, l’autel moderne du chœur en marbre blanc a été consacré par Mgr Malbois, premier évêque d’Évry-Corbeil-Essonnes, en 1973. Les vitraux en grisaille modernes –à l’exception de la rosace de l’abside et de ses vitraux collatéraux– ont remplacé des vitraux plus anciens, mais très abîmés, il y a une quinzaine d’années.

L’essentiel du mobilier (bancs, stalles du chœur, orgue et lutrin massif) proviennent de la chapelle de Lormoy à Longpont : ils ont été rachetés par la paroisse lors du départ des pères assomptionnistes. Divers objets ont été inscrits à l’inventaire de supplémentaire des monuments historiques, comme l’ensemble monumental maître-hôtel, retable et tableau du chœur et diverses statues et tableaux. On peut également voir à proximité de l’entrée de la sacristie une icône moderne de Sainte Nina, présent de la communauté géorgienne orthodoxe de Leuville au curé de la paroisse il y a une dizaine d’années.