Secteur Pastoral Montlhéry Longpont

http://www.spml91.fr/

Feuilles Paroissiales (Basilique)

Les éditoriaux du père Frédéric
parus dans la feuille paroissiale
« Bonne Garde ! »

Samedi 8 et Dimanche 9 novembre 2008

Ainsi donc, Jésus a fait cela

Nous ne sommes qu'au 2ème chapitre de l'Evangile de
St Jean. Jésus vient d'accomplir le beau miracle des
noces de Cana. Nous le voyons quitter pour la
première fois la Galilée. Il monte à Jérusalem, il va au
 Temple, le lieu unique du sacrifice pour tous les juifs
pieux. On l'attend faire ses dévotions. On l'attend
remplir le Temple de sa douce présence et voilà que
Jésus, le roi de Paix, va semer une pagaille incroyable.
Jésus le "doux rêveur de Galilée" le rabbi calme et
humble de coeur fait un fouet avec des cordes, chasse
du Temple tous les marchands de boeufs, de brebis, et de colombes, et les changeurs ainsi que leurs brebis et
leurs boeufs; il jette à terre la monnaie des
changeurs, renverse leurs comptoirs.
Où est-il
l'agneau si doux ? Le Fils éternel, le Verbe incarné et
créateur du monde met le désordre chez les humains
trop humains.
Il aurait pu se contenter d'une vigoureuse exhortation
ou d'un sermon musclé. Non. La première parole publique de Jésus dans l'Evangile de Jean est un geste
d'une violence incroyable. Jésus casse tout. Il ne casse
pas seulement les quelques tables, tréteaux ou petites balances des changeurs. Il casse littéralement
"l'économie sacrificielle" du Temple. Le sang versé
des taureaux, des agneaux ou des colombes
était censé obtenir le pardon des péchés et bien c'est
fini. Jésus annonce que c'est fini. En fait, cela n'a jamais
été cela, cette religion du troc religieux n'était qu'un
dévoiement du spirituel. Ce geste incroyable de Jésus
c'est la parole du prophète Osée mise en acte "c'est
l'amour que je veux et non les sacrifices"
. Tous nos
petits arrangements avec le divin sont démasqués. Les
marchands du Temple ce ne sont pas les boutiques de
Lourdes ou les cierges de la basilique de Longpont.
Ce qui a été bouleversé par Jésus ce jour-là n'est pas à
l'extérieur de nous-même. C'est toute notre intériorité
que Jésus est venu bouleverser par ce geste inaugural.
L'aventure de l'amour commence pour lui et pour
nous. L'affaire du Temple coûtera très cher à Jésus. Il
s'est fait beaucoup d'ennemis ce jour-là. Le Golgotha
n'estpas très loin du Temple mais la puissance du
Ressuscité nous reconstruit avec patience. 

Père Frédéric



Samedi 1 et Dimanche 2 novembre 2008

Comment se faire des amies ?

C'est entendu, le reliquaire de Longpont est la
plus grande collection de reliques de France. c'est
bien d'avoir ce trésor près de nous mais c'est encore
mieux d'apprendre à connaître ces personnages attachants.
Savez-vous ce qu'il y a de commun entre Ste Mesme,
Ste Clothilde, Ste Geneviève, Ste Tenestine, Ste
Bathilde, Ste Isabelle de France, Bse Mère Teresa, Ste Léonie Aviat, Ste Jeanne de Valois, Ste Thérèse de Lisieux, Ste Jeanne d'Arc, Ste Louise de Marillac, Bse Marie Poussepin, Ste Edith Stein et Ste Catherine Labouré ...?

D'abord ce sont des femmes et c'est très beau d'être une femme même si ce n'est pas facile tous les jours, hier comme aujourd'hui. Toutes ces femmes ont vécu un temps, parfois très court, chez nous, c'est-à-dire dans ce qui constitue notre actuel diocèse de l'Essonne. Cela nous les rend encore plus proches. En fait elles sont des amies. Toutes ces saintes sont nos amies. Certaines ont été reines ou princesses, d'autres religieuses, martyres, philosophe, chef d'entreprise, mère de famille... Elles gagnent à être connues. Elles nous comprennent, elles savent de quoi nous sommes faits (et faites). Elles savent prier pour nous. Leurs vies nous apprennent à aimer. Vous voulez en savoir plus, alors venez... Elles vous invitent. Il faut savoir passer du temps avec ses amies.


Longpont
Basilique
Vendredi 7 et samedi 8 novembre
20h30
"Tombées du ciel"
Un spectacle où se mêlent théâtre, chants, danses, musique, illuminations, et bien des surprises... 
(entrée 5 euros, gratuit pour les enfants)

Basilique de Longpont
Nouvelles du reliquaire...
Depuis le mois de septembre le reliquaire s'est
enrichi
de 22 médaillons et d'une grande croix reliquaire en bois verni. Quelques-unes de ces pièces ont été données par l'évéché d'Evry, d'autres par des particuliers (un bienfaiteur nous a même remis un médaillon qu'il venait d'acheter que le site d'enchère en ligne ebay !) La congrégation des oblates de Saint François de Sales (via la communauté de Morangis) nous a offert le jour de la Toussaint une très belle relique de la fondatrice Ste Léonie Aviat qui a vécu un temps à Morangis. Avis aux possesseurs de reliques... la basilique accueille tous vos dons et dépôts.
Actuellement la grande armoire du reliquaire est ouverte le dimanche après-midi et sur demande pour les groupes. Afin de mieux guider les visiteurs et les pèlerins qui se présentent le dimanche il conviendrait de former une équipe pour qu'une personne se tienne dans la chapelle du reliquaire chaques dimanche de 14h30 à 17h30
Pour alléger le travail de tous, rejoignez cette équipe !
contact : Père Frédéric 06 67 15 96 13


Samedi 25 et Dimanche 26 octobre 2008

Tous les Saints...  

Après le bel été, les vacances, les moissons, la fébrilité et
l'anxiété, mais aussi les joies de la rentrée, voici le temps du
repos de la Terre, la brume, le froid, le calme de la nature
qui s'endort ... en apparence...

Pour nous, c'est le temps de "prendre du temps" pour nous
souvenir de celles et ceux qui nous ont précédé...

Le film de leurs vies va revenir en nos mémoires, nous
sentirons en nous la trace de ce qu'ils nous ont donné...
En les évoquant, nous en "canoniserons" quelques uns
... Le Papy, la Mamie, inépuisables de tendresse... l'onde exigeante du travail bien fait... la maman au coeur immense, 
seul endroit où l'Amour a assez de place pour se loger...
sans oublier la voisine un peu grincheuse, mais qui nous gardait au retour de l'école... et la boulagère qui nous faisait le caté.
Chacune et chacun d'entre nous, porte quelques "SAINTS" 
dans son coeur, c'est-à-dire quelques "VIVANTS" pour toujours.
S'ils sont vivants pour toujours, c'est que le Bonheur qui 
rayonnait de leur Vie, est venu aider notre propre vie à rayonner...
L'Eglise a canonisé une foule immense de Saints, à travers
les siècles, pour nous donner des témoins, à imiter, à
suivre...
En Essonne, ils sont plus de 80...
Dans notre Basilique-haut lieu de la Chrétienté depuis des siècles-nous en conservons les reliques avec respect
(je vous recommande le petit livre du père Frédéric Gatineau, 
sur les 80 Saints de l'Essonne)...
Et notre Evêque Mgr Michel Dubost, nous demande une 
Pastorale dynamique pour les rendre "présents"dans la Pastorale de notre Diocèse : 
Evocation de leur témoignages, animations de rencontres, de 
pèlerinages, pour nous permettre de nous laisser interpeller par le sens qu'ils ont donné à leur Vie.
Ceci, pour nous aider à aller à la rencontre de Celui en qui
nous avons placé notre Confiance, ce Dieu que le Christ nous recommande d'appeler Père...Lui seul...
et, quand nous serons dans des moments difficiles,
tournons notre regard vers le témoignage de Vie, de quelques uns de ces 80 Saints de notre Diocèse, et prenons là
les exemples indispensables, qui aideront à faire flotter ici, le parfum de l'Evangile.

+ Diacre Gilbert Semenenko



Samedi 18 et Dimanche 19 octobre 2008

Echos du C P S

Dans le jargon
de nos "institutions" diocésaines le
Conseil Pastoral de Secteur (CPS) est le conseil du
Responsable de Secteur et de toute l'équipe des
prêtres et diacres au service du Secteur. Il est le lieu
où les différentes paroisses d'un même secteur
pastoral sont représentées, peuvent se connaître,
coordonner leurs actions, mener des projets en
commun. Jeudi dernier se tenait la première réunion
de ce CPS. A ce jour les différents représentants pour
les paroisses sont : pour Leuville François Ozanam,
pour Linas Georgette Guenault, pour Longpont et
Villiers Henri Giraud (il assure aussi la coordination de ce conseil), pour Marcoussis Marie Noëlle Bertelli,
pour Nozay Chantal Bourges, pour Montlhéry Pascale Audiau et pour la Ville du Bois Laurent Pham Van.
Isabelle Mozgala représente la catéchèse, Michelle et Gérard Jauze l'aumônerie des jeunes,
Françoise Rétif l'accueil à la basilique. Ils peuvent être vos relais n'hésitez pas à les contacter. Nous
avons convenu aussi d'appeler quelqu'un pour représenter l'enseignement catholique (il y a quatre établissements sur le Secteur) et peut-être un jeune de
16-25 ans. Nous avons mis en place l'année Saint Paul 
dans notre secteur. Il a été convenu que durant le
temps de l'Avent et du Carême chaque paroisse
organiserait à tour de rôle une soirée autour d'une des
lettres de St Paul. Les dates seront communiquées
bientôt. Enfin nous avons parlé de la journée de la 
Parole. Le dimanche 30 novembre notre évêque 
a demandé que soit célébrée dans les secteurs pastoraux
la journée de la Parole. Ce jour-là sera promulgué le
texte sur les nouvelles orientations sur la catéchèse pour le diocèse. Une catéchèse pour et par le Peuple
de Dieu où tous reçoivent et donnent la Parole de 
Dieu. Pour notre Secteur Pastoral cette journée se 
concrétisera par une messe célébrée en Secteur 
à 11h0 à Longpont (une seule messe pour tout le 
secteur ce matin-là). Pour préparer cette journée
autour de la Parole célébrée et accueillie une réunion est prévue
le samedi 25 octobre de 10h00 à 12h00 à
Longpont (12 rue de Paris)
Tous ceux qui veulent participer sont invités.
Merci
 


Samedi 11 et Dimanche 12 octobre 2008

Appel à l'Esprit Saint

Vous connaissez certainement dans
votre entourage
des jeunes de 14 à 20 ans. Vous savez que certains
d'entre eux ont fait jadis leur première communion ou
leur profession de foi. Depuis vous ne le voyez plus guère
fréquenter nos célébrations. Ce n'est pas pour autant que la foi ne veut plus rien dire. Beaucoup prient à leur façon
ou lisent l'Ecriture en secret.
Certains témoignent même courageusement de leur foi.
Proposez-leur la confirmation. Au risque de n'être pas compris ou même au risque qu'on se moque de vous, proposez aux jeunes la confirmation. Dites leur, à votre façon, tous les bienfaits de ce surcroît d'Esprit Saint qui les attend.
Redites-leur, à votre façon, les trésors de la foi qu'il est bon de partager avec les autres. Les sacrements ne sont pas réservés à une élite persévérante ni à des gens parfaits.
La confirmation n'est pas réservée à ceux qui fréquentent
l'aumônerie.
Relayez largement cet appel.
Le sacrement de confirmation sera célébré le 24 mai 2009
à la basilique. Pour préparer les jeunes nous avons prévu trois rencontres et une petite retraite.
Le premier temps fort est prévu samedi prochain
18 octobre de 17h30 à 20h30
à la chapelle de Villiers sur Orge.
Faites le savoir. Invitez-les. Ils seront bien accueillis.
L'Amour de Dieu n'attend que nous pour se laisser répandre.

Père Frédéric

Samedi 4 et dimanche 5 octobre 2008

Une petite feuille
au service de la communion

Depuis deux ans la feuille paroissiale "Bonne
Garde" est distribuée chaque dimanche aux
paroissiens de Longpont Villiers ainsi qu'aux visiteurs
et pèlerins de la basilique. Désormais, cette petite
feuille sera "délongipontifiéé". Elle devient la feuille commune pour notre secteur pastoral de Montlhéry-
Longpont. Elle sera distribuée dans toutes les
paroisses. Elle continuera de partager les nouvelles
et les projets de la paroisse de Longpont Villiers et ceux
de la basilique mais elle accueillera aussi les nouvelles
et les projets des 6 autres paroisses du secteur.
Un diocèse c'est un peu comme une famille. Un secteur 
pastoral à l'intérieur d'un diocèse c'est un peu
les cousins les plus proches de la grande famille. On
ne choisit pas sa famille, on se côtoie parfois sans trop
se connaître, on aurait pourtant tellement à se dire
pour se découvrir soi-même et prendre confiance.
Chaque paroisse garde son identité et mène son avenir
de communauté avec les richesses qui la composent.
La paroisse est un lieu irremplaçable puisqu'il est au plus proche de la vie des gens. Le secteur pastoral ne
supprime pas les paroisses mais nous met en relation
les uns avec les autres, avec nos différences. Il est si
dommage d'ignorer les initiatives de nos voisins les
plus proches.
Désormais les "petits mots" de la première page
seront partagés par les prêtres et diacres de l'équipe
pastorale mais aussi, pourquoi pas, par ceux qui proposeront des textes originaux et si possible (bien)
inspirés. En plus des paroisses, tous les mouvements ou services présents dans ce Secteur ont aussi leur place sur
cette page hebdomadaire. Il ne tient qu'à chacun d'alimenter cette feuille d'information au 
service de la communion.
Que Notre Dame nous garde tous dans la relation en Dieu et entre nous. 

Père Frédéric 


Samedi 27 et dimanche 28 septembre 2008

Il n'y pas que l'Evangile 

Il n'y a pas que l'Evangile à retenir de nos lectures du
dimanche. Le passage de Saint Paul aux Philippiens
que nous entendons aujourd'hui est un trésor de
sagesse et de foi. Il parle de nous et du Seigneur Jésus.
Peut-être pourrions-nous réentendre ces paroles juste
après la communion. Le Verbe que nous viendrons de
recevoir pourra parler à nos coeurs à travers ces mots :
"Si l'on s'encourage dans l'amour, si l'on est en 
communion dans l'Esprit, si l'on a de la tendresse et
de la pitié, ayez les mêmes dispositions,
le même amour, les mêmes sentiments; recherchez
l'unité. Ne soyez jamais intrigants ni vantards,
mais ayez assez d'humilité pour estimer les autres
supérieurs à vous-mêmes.
Que chacun de vous ne soit pas préoccupé de lui-
même, mais aussi des autres.
Ayez entre vous les dispositions que l'on doit avoir
dans le Christ Jésus, lui qui était dans la condition de
Dieu, il n'a pas jugé bon de revendiquer
son droit d'être traité à l'égal de Dieu;
mais au contraire, il se dépouilla lui-même
en prenant la condition de serviteur.
Devenu semblable aux hommes et reconnu comme un
homme à son comportement, il s'est abaissé lui-même
en devenant obéissant jusqu'à mourir, et à mourir sur une croix.

C'est pourquoi Dieu l'a élevé au-dessus de tout;
il lui a conféré le Nom qui surpasse tous les noms,
afin qu'au nom de Jésus, aux cieux, sur terre et dans
l'abîme, tout être vivant tombe à genoux,
et que toute langue proclame : "Jésus-Christ est le
Seigneur", pour la gloire de Dieu le Père. 


Samedi 20 et Dimanche 21 septembre 2008

Il n'est permis à personne
de ne rien faire


Aujourd'hui le Seigneur embauche !
Ecoutons le maître de la parabole :
"Allez, vous aussi, à ma vigne, et je vous donnerai
ce qui est juste."
Et puis un peu plus loin :
"Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée sans
rien faire ?" 
Même pour un temps, même pour quelques heures,
le Seigneur embauche et même au dernier moment le
Seigneur embauche. N'attendons pas d'être
parfaitement formés, disponibles ou adéquats.
Il y a de la place pour tous et pour chacun dans la
grande famille de l'Eglise.
Voici une petite liste (non exhaustive) de services
pour lesquels on recherche des bénévoles.

- Participer à la préparation des parents qui demandent
le baptême.
- Participer à l'accueil et à la préparation des couples
qui demandent le mariage.
- Participer à l'accueil des personnes en deuil et à la
préparation des obsèques.
- Participer à l'éveil de la foi des enfants de 4 à 7 ans.
- Accompagner un groupe d'enfants en catéchèse.
- Accompagner des adultes vers le baptême,
la confirmation, l'eucharistie.
- Participer aux activités du Secours Catholique.
- Participer au ménage des salles paroissiales.
- Participer à l'entretien des extérieurs du 12 rue de 
Paris. 
- Accompagner les temps d'éveil à la foi des 4/7 ans.
- Participer au service de la sacristie de la basilique.
- Participer à une équipe liturgique comme animateur,
musicien ou choriste.
- Participer au ménage ou à la décoration florale de la 
basilique.
- Participer aux activités de l'Association Notre Dame
de Longpont (organisation de la brocante annuelle,
accompagnement des personnes logées par
l'association...)
- Participer à l'accueil des groupe de visiteurs et de 
pélérins à la basilique.
- Participer à la visite des malades et personnes
isolées.

Il y a sûrement encore bien d'autres compétences à 
partager. A chacun de donner ses idées. La charité
est inventive.

Contact : Paroisse de Longpont-Villiers sur Orge
01 69 01 02 24
paroissedelongpont-villiers@wanadoo.fr

Inscriptions au catéchisme
Pour les parents qui auraient manqué
les inscriptions rejoignez-nous vite
Cathie Delcellier : 06 66 26 85 46
Alexandrine Andrei : 01 69 04 30 92/ 06 30 90 78 91

Mardi 23 septembre
20h30
Chapelle de Villiers
Réunion des catéchistes de Longpont/Villiers

Jeudi 25 septembre
20h30 Réunion de l'équipe
animatrice de Longpont/Villiers

Vendredi 26 septembre
Concert à la Basilique
20h30
Jean-Claude Borelly, le célèbre trompettiste se
produira à la basilique de Longpont-sur-Orge.
Un concert organisé par la municipalité
Réservations ouvertes à la mairie
Prix des places : 25 euros
10 euros pour les moins de 18 ans,
les étudiants, et les demandeurs d'emplois.

Samedi 27 septembre
18h30 Chapelle de Villiers
Messe de rentrée pour la catéchèse

Dimanche 28 septembre
18h30 La Messe sera
présidée par le Père Armand Makoulila, jeune prêtre
ordonné en juin dernier pour notre diocèse qui vient
confier son ministère à la protection de
Notre-Dame de Bonne Garde

Dimanche 28 septembre
Pèlerins vers Longpont

Un groupe de visiteurs

Dimanche 28 septembre
Repas paroissiale à Linas  
L'association Saint Merry et les paroissiens de Linas nous invitent pour leur déjeuner
2 rue Montvinet
à partir de 12h30
(adultes 14 euros enfants 7 euros) 


Samedi 14 et Dimanche 15 septembre 2008

"écoute !"
" Mieux se connaître"

De la visite de benoît XVI, chacun et chacune, selon
nos sensibilités, nous aurons reçu un message...
Message du Pape lui-même, message des 
intervenants, message des participants aux différents
temps forts de cette visite...

Tout d'abord, cette visite doit nous permettre de 
mieux nous connaître,

Benoît, et Nous... Baptisés... liés au Christ

Nous nous connaissons par des clichés, caricatures,
petites phrase... réciproquement
peut-être que des à-priori vont tomber...
réciproquement aussi...

Si l'Eglise est bien UNIVERSELLE, ses composantes sont différentes, et il est important que celui qui a
en charge la Communion de l'Ensemble consacre du temps à l'écoute de ce qui se vit, tout en apportant sa Parole de Pasteur...

Je regrette un peu le manque de rencontres toutes
simples, en petites escapades, à la manière du
Christ avec la Samaritaine, loin des contraintes offielles et des "savants", où le Pape pourrait
dialoguer avec tendresse...

On ne peut pas tout dire ou redire, mais j'ai été
sensible tout particulièrement à l'insistance du Pape, pour nous réorienter à l'ECOUTE de la Parole de Dieu...

Et, pour faire écho à cette recommandation, j'ai été
bouleversé par le cri d'Evangile, de Jean Vannier, 
adressé aux Jeunes... ( et à nous, en même temps)...

Finalement, ce qui nous est important..., est-ce que ce n'est pas tout simplement de proposer
l'Evangile du Christ, à tout homme, toute femme,
qui cherche Dieu, qui cherche le sens de sa Vie...

Et la meilleure façon de la proposer, c'est d'essayer 
de la VIVRE...

"On reconnaîtra que vous êtes mes Amis..."

Diacre Gilbert 



Accueil des petits durant la Messe
Pour les enfants à partir de 4 ans,
durant la liturgie de la Parole
un temps de prière et d'animation adapté,
Retour des enfants au moment de l'offertoire,
chaque dimanche (hors vacances scolaires)  



Longpont
à la Basilique
Chapelet récité en portugais 
Chaque samedi à 10h00
Toutes les personnes sont bienvenues

Todos os sàbados a 10h00
Rosario em português,
Todas as pessoas é os bem-vindos




Mardi 16 septembre 2008  
A Longpont
20h30 :
Réunion des parents
de la catéchèse de la paroisse de Longpont Villiers 

Sur les ondes
Radio Notre Dame 100.7
"Ecoute dans le nuit"
à 22h00
avec Frère Gérard Guitton, franciscain à Orsay
Thème en lien avec les textes du dimanche suivant
(Matthieu 20,1-16): "La parabole des ouvriers
envoyés à la vigne. Que veut dire pour nous 
aujourd'hui d'être envoyés en mission dans la vigne du
Seigneur? Quelle est cette vigne et quelle récompense
en attendons-nous?



Mercredi 17 septembre 2008

A Nozay
Réunion de tous les animateurs d'aumônerie
du secteur pastoral à la salle
paroissiale

A Longpont
11h00 Réunion de
l'équipe pastorale du Secteur au
12 rue de Paris



Mercredi 18 septembre 2008
Sur les ondes
Radio Notre Dame - 100.7 
à 11h05
Aujourd'hui l'Eglise
" A l'occasion des journées du Patrimoine " émission
avec Sylviane Grésillion, chargé d'études pour le
tourisme et l'art sacré en Essonne



Samedi 6 et dimanche 7 septembre 2008

Appel
On recherche des mains
pour aider au montage
des éléments de scène pour la fête patronale
Rendez-vous dimanche 14 septembre à 9h00
sur la prairie de la basilique. 

Accueil des petits durant la Messe
Pour les enfants à partir de 4 ans,
durant la liturgie de la Parole
un temps de prière et d'animation adapté,
Retour des enfants au moment de l'offertoire,
chaque dimanche (hors vacances scolaires)  


Visite du Pape Benoît XVI à Paris
Message des évêques d’Ile-de-France

                                                                                

Chers amis,

Le Pape Benoît XVI vient en France du vendredi 12 au lundi 15 septembre 2008. C’est un grand honneur pour notre pays, une grande joie pour nous tous catholiques.

 

Avant de se rendre à Lourdes, en cette année jubilaire des 150 ans des apparitions de Marie à Bernadette, le Pape passera deux jours à Paris.

 

Au cœur de notre région, nous pourrons le saluer, l'écouter, prier avec lui. Dès le vendredi 12, en fin d'après-midi, nous pourrons nous rassembler sur le trajet de la papamobile sur les quais face à Notre-Dame de Paris. Il sera possible d'y suivre le discours du pape au monde de la culture au Collège des Bernardins, de participer aux vêpres avec les prêtres, diacres, séminaristes, religieux et religieuses réunis dans la cathédrale et de recevoir le message de Benoît XVI aux jeunes à sa sortie de Notre-Dame.

 

Dans la matinée du samedi 13, nous nous retrouverons autour du Saint-Père pour une messe solennelle sur l’esplanade des Invalides. Ce sera un grand moment de communion dans la foi. Tous sont invités sans limitation de nombre. Chacun peut venir avec sa paroisse, son mouvement ou individuellement (accès possible par métro et R.E.R. ; renseignements : http://www.papeaparis.org, 01 45 49 67 12).

 

Chers amis, préparons-nous à accueillir le Pape. Nous confions le voyage et ses fruits à votre prière, à celle des communautés religieuses, des malades et des personnes âgées.

 

 

André Cardinal VINGT-TROIS, Archevêque de Paris

+ Michel SANTIER, Évêque de Créteil

+ Michel DUBOST, Évêque d’Evry-Corbeil-Essonnes

+ Albert-Marie de MONLÉON, Évêque de Meaux

+ Gérard DAUCOURT, Évêque de Nanterre

+ Jean-Yves RIOCREUX, Évêque de Pontoise

+ Olivier de BERRANGER, Évêque de Saint-Denis

+ Eric AUMONIER, Évêque de Versailles

+ Patrick LE GAL, Évêque aux Armées  

 

Benoît XVI à Paris

Vendredi 12 septembre
20h00 : Message aux jeunes devant Notre-Dame de
Paris puis: Veillée musique et prière à Notre-Dame  et dans
plusieurs églises
24h00 : Chemin de lumière de Notre-Dame aux Invalides
nuit sur place (apporter son duvet)

Samedi 13 septembre 
Esplanade des Invalides
8h00 prière du matin
10h00 Messe ouverte à tous
Accès uniquement par le métro et le RER

Pour participer dès le vendredi soir  
Béatrice Claudel accompagne les jeunes de
15 à 20 ans,
du Secteur de Montlhéry-Longpont,
Rendez-vous à 18h30
au RER de Sainte Geneviève des Bois,
téléphone-lui obligatoirement avant
au 01 69 01 74 09 

Apporter pique-nique (dîner, petit-déjeuner, déjeuner)
duvet et une autorisation parentale signée
pour les mineurs.

Pour venir le samedi seulement
Rendez-vous à 6h20
au RER de Sainte Geneviève des Bois
pour les enfants du caté et les jeunes de l'aumônerie
sous la responsabilité de leurs parents,
ainsi que tous les paroissiens adultes.
Apportez vos petit-déjeuner et déjeuner.

Mardi 9 septembre à 20h30 
Réunion de préparation baptême
pour les parents au 12 rue de Paris 

Samedi 13 septembre
Eveil à la foi pour les enfants du CP/CE1
au 12 rue de Paris


 

 
Samedi 30 et dimanche 31 août 2008

Urgent et important

Vous avez surement connu cette expérience. Vous
êtes là avec un ami, vous parlez tranquillement et
voilà son portable qui sonne. Il l'attrape, répond et commence une conversation. Et vous, vous êtes là,
tout d'un coup mis à part, un peu rejeté. Votre ami a
préféré une présence virtuelle à votre présence en
"chair et en os". L'urgent a pris le pas sur l'important.
Les choses urgentes ne sont pas toujours importantes et les
choses urgentes. Les choses urgentes ne sont pas toujours importantes et les choses importantes
paraissent rarement urgentes. Les choses urgentes c'est
par exemple travailler comme un fou, payer ses
factures, lire ses courriels, faire les courses en retard et 
écouter les informations. Les choses importantes ne 
paraissent souffrir aucun délai. Elles
s'imposent et nous font croire qu'elles sont les "plus
capitales". Les choses importantes c'est par exemple:
parler à sa femme ou à son mari, lire une page de
poésie, écrire à un ami, respirer une fleur ou jouer
avec son enfant. Jouer avec un enfant ce n'est jamais
urgent, c'est pourtant très important puisque c'est là 
que tout se construit.

La catéchèse fait partie des choses mportantes.
Bien sûr, il y aura des choses plus urgentes:
L'école, les devoirs, le sport, la musique, et la série télé
... Ne ratez pas l'important : semer dans le coeur des
enfants la Parole de Dieu, le sens de la gratuité et de la
prière.

Si on ne fait plus que des choses urgentes, les enfants
deviendront tous secs comme le Monsieur Cramoisi de
la quatrième planète visitée par le Petit Prince.
 Si on ne leur donne aucune éducation religieuse ils
seront, plus que jamais, exposés à être la
proie aux fanatismes de toutes sortes, aux croyances et
aux opinions les plus aberrantes. Si on
ne cultive pas la vie spirituelle des enfants ils
deviendront des taupes consuméristes, des
larves matérialistes et peureuses. Donnons leur la
place du Sens, donnons leur l'espace pour découvrir
Jésus le Ressuscité avec la communauté d'Eglise.

Qu'est-ce qui est vraiment important dans la vie?
Donnons aux enfants la chance d'entendre et de
réentendre l'Evangile
 
Père Frédéric

 
 

  Catéchisme

Les enfants se posent mille questions sur le bien, le mal, la vie, la mort. Les jeux vidéo et les fictions nourrissent leur imaginaire.

Mais ce n'est pas suffisant pour contruire la vie.
La campagne vise à rappeler que le catéchisme propose aux enfants des repères pour la vie, de vraies pistes qui l'orientent et le guident.

Il s'agit également de pallier le manque d'informations pratiques des familles : beaucoup ignorent que les enfants, même non baptisés, peuvent aller au catéchisme à partir de 8 ans ou encore que les horaires du catéchisme ont été aménagés dans nombre de paroisses pour faire face aux contraintes de la vie professionnelle.

Pour Longpont :

Inscriptions au gymnase des Garences
dans le cadres de la fête des associations
samedi 6 septembre (9h00 à 18h00)

Pour Villers :

Inscriptions au gymnase de Villiers
dans le cadre de la fête des associations
dimanche 7 septembre (10h00 à 17h00)



Quelles compétences vais-je mettre
au service de mon Eglise?

A Longpont, comme partout, l'Eglise embauche.
Il y a de la place pour tous et pour chacun dans la grande famille.
Voici une petite liste (non exhaustive) de services
pour lesquelles on recherche des bénévoles. Ainsi,
dans ce temps d'été, chacun peut-il se demander s'il ne
pourrait pas, dès cette rentrée :

- Participer à la préparation des parents qui demandent
le baptême.
- Participer à l'accueil et à la préparation des couples
qui demandent le mariage.
- Participer à l'accueil des personnes en deuil et à la
préparation des obsèques.
- Participer à l'éveil de la foi des enfants de 4 à 7 ans.
- Accompagner un groupe d'enfants en catéchèse.
- Accompagner des adultes vers le baptême,
la confirmation, l'eucharistie.
- Participer aux activités du Secours Catholique.
- Participer au ménage des salles paroissiales.
- Participer à l'entretien des extérieurs du 12 rue de 
Paris. 
- Accompagner les temps d'éveil à la foi des 4/7 ans.
- Participer au service de la sacristie de la basilique.
- Participer à une équipe liturgique comme animateur,
musicien ou choriste.
- Participer au ménage ou à la décoration florale de la 
basilique.
- Participer aux activités de l'Association Notre Dame
de Longpont (organisation de la brocante annuelle,
accompagnement des personnes logées par
l'association...)
- Participer à l'accueil des groupe de visiteurs et de 
pélérins à la basilique.
- Participer à la visite des malades et personnes
isolées.

Il y a sûrement encore bien d'autres compétences à 
partager. A chacun de donner ses idées. La charité
est inventive.

Contact : paroisse de Longpont-Villiers sur Orge
01 69 01 02 24
paroissedelongpont-villiers@wanadoo.fr

Bonne fin de vacances !  


  

Samedi 23 et dimanche 24 août 2008

 

Sydney dans le rétroviseur

 

Un jeune de Longpont était à Sydney en juillet dernier

Pour les journées mondiales de la jeunesse. Il raconte :

 

WYD SYD 2008… : tel était le sigle de cette

23ème édition des JMJ qui se déroulaient cette année

à Sydney et qui résonnent encore en nous! Pour cette

édition, nous étions quelques 45 jeunes du diocèse à

partir à l’autre bout du monde, accompagnés de notre

évêque et de trois de nos prêtres diocésains.

Première étape, la Nouvelle-Zélande et la ville

de Rangiora dans le diocèse de Christchurch (pas mal

le nom !) pour les journées en diocèse. Et d’emblée, on

sentit que la barre de ces JMJ était placée très haute,

tant l’accueil et la générosité de nos hôtes dépassaient

ce qu’on pouvait imaginer. Avec en plus la grande

chance d’être logés en famille d’accueil durant

l’ensemble de ces JMJ. Que de temps spirituels

intenses, de rencontres toutes plus riches les unes que

les autres ! La cerise sur le gâteau étant ces paysages

grandioses, qui nous donnaient à contempler la beauté

de la création…

 

Après une semaine très riche,

direction l’Australie et la très belle ville de Sydney. Là

aussi nous avons eu l’immense joie d’être en famille

d’accueil, ce qui était loin d’être donné à tout le monde.

Très vite le ton fut donné, avec quelques

200000 jeunes du monde entier rassemblés ! Certes,

moins que la précédente édition, mais quelle richesse

et quelle diversité ! Découvrir l’Eglise des îles du

Pacifique, ce n’est pas si commun ! Ainsi, au détour

des rues, on pouvait croiser des Calédoniens, auxquels

succédaient des Fidjiens, des Tongiens, et autres

habitants du Pacifique ! L’Eglise universelle ! Et c’est

cette même foule qui s’est rassemblée à Barangaroo

pour accueillir notre Pape Benedetto dans une

immense clameur, et prête à fêter le Christ ensemble !

Durant les 5 jours, catéchèses, concerts en tout genre,

chemin de croix géant à travers les rues de Sydney

(diffusé sur écran géant !) et célébrations de

l’Eucharistie ont apporté leur pierre à l’édifice de ces

JMJ ! Jusqu’à cette vigile et cette messe de clôture (ou

plutôt d’envoi) où 500000 personnes environ étaient

rassemblées à l’hippodrome de Randwick dans la joie

de fêter le Christ !

Après ces 5 jours extraordinaires, nous avons passé

une petite semaine chez les petites sœurs des

pauvres, au sein d’une maison de retraite, profitant de

ce séjour pour découvrir la beauté et l’étendue de

ce pays de l’autre côté du globe !

Puis ce fut l’heure du retour, la tête chargée

de souvenirs tous plus extraordinaires les uns que

les autres…Et dans notre tête et notre cœur résonnaient

encore l’invitation du Pape à laisser l’Esprit-Saint

agir au cœur de nos vies, et ce si beau thème des JMJ :

vous recevrez une force, celle de l’Esprit-Saint, et vous

serez mes témoins !

 

Thomas Chihaoui

 

En ce temps-là, Jésus prit la parole
Une année Saint Paul
Un espace dans le temps
Une histoire de corps
Os Três Pastorinhos...
« Voici l'Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde »
Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie
La souris d’Emmaüs
Ressusciter
Le Seigneur est mon berger
Une eau qui donne soif
Thabor
Les premières tentations du Christ
Je veux des cendres
Laissant là leurs filets, ils le suivirent...
C’était pour nous …
Nous et les rois
Sainte famille
L'œil du bœuf
L’homme qui descend
Ils vont passer par là…
Mission ou missions
« Il se jeta la face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce. »
Comme une graine de moutarde…
Fils d’Abraham
Tout commence par l’accueil
Le repas chez Simon
La Paix de Fatima
Le bon berger…
Paroles de Ressuscité…
En son âme et conscience…
Dis-nous Marie Madeleine qu’as tu vu en chemin ?
L’Heure est venue…
Sainte Famille ?
Miracles sur l’esplanade !
 
 
En ce temps-là, Jésus prit la parole
 
« Père, Seigneur du ciel et de la terre,
je proclame ta louange :
 
D’abord il y a la louange. On peut toujours râler, regarder ce qui va mal chez le voisin d’en face et sur toute la planète. Dieu sait si Jésus en a vu du mal et de la bêtise mais il commence par la louange. Le regard de Jésus voit le beau. « Il ne se réjouit pas de ce qui est mal. »
 
 …ce que tu as caché aux sages et aux savants,
tu l'as révélé aux tout-petits.
 
La merveille de l’Evangile c’est qu il est accessible à tous. Nos « mystères » sont pénétrables. On peut s’émerveiller de leur sagesse et de leur beauté mais on y entre vraiment qu’avec son cœur.
 
…Venez à moi,
vous tous qui peinez sous le poids du fardeau,
et moi, je vous procurerai le repos.
 
Il y en a des fardeaux à porter, le mal commis et le mal subi sont de bien lourds fardeaux. Il y a tant de situations intenables chez les humains. Certains ont plus que leur compte du poids perdu de la souffrance. A tous et à chacun Jésus dit « Venez à moi »
 
…Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples,
car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau léger. »
 
S’approcher de Jésus jusqu’à vouloir le suivre c’est accepter un joug. Suivre le Christ c’est se laisser entraîner sur le chemin de Pâques. Accepter la foi est un joug. L’Evangile ne nous laisse jamais tranquille il aiguise toujours notre regard. Il interpelle tous nos comportements. Nos culpabilités mal placées ne l’intéressent pas. Il dit qu’il faut chercher à aimer plus qu’à être aimer, le reste ne compte pas beaucoup.
C’est un très long travail que d’accepter pleinement le bain de son baptême. Suivre Jésus est un joug pour tirer sa vie. C’est un joug pour avancer ce n’est pas un joug pour se faire du mal sans raison. C’est un joug pour travailler son existence. C’est le joug de sa grâce qu’on n’accueille pas sans quelque renoncement.
 
 
Une année Saint Paul
 
Ce jour, 28 juin 2008, commence dans toute l’Eglise une année consacrée à St Paul. C’est une année « jubilaire » lancée à l'occasion du bimillénaire de la naissance de Saul de Tarse, naissance que l’on situe habituellement entre l’an 7 et l’an 10 de notre ère. Cette année est lancée par le pape mais c’est une année œcuménique car les lettres de St Paul sont un trésor commun à tous les chrétiens qui reçoivent et essaient de vivre le Nouveau Testament. Les lettres de St Paul ne sont toujours simple à comprendre. Les deuxièmes lecture de nos messe dominicales sont assez souvent soporifiques.
Il faut sans doute quelques repères historiques et théologiques pour mieux comprendre la portée des mots qu’emploie Paul. Il faut surtout prendre un peu de temps pour entendre comment l’Evangile du Christ a pu résonner à ses oreilles. Il faut prendre du temps ensemble pour que ses mots deviennent des paroles.
Il y aura ici ou là beaucoup d’initiatives pour mieux entrer dans l’esprit de St Paul. Commençons des aujourd’hui. A l’occasion de sa fête nous lisons son testament spirituel dans la 2e lettre à Timothée. Paul est en prison à Rome, sa course est bientôt finie. C’est la prière d’un homme seul avec son Seigneur. Il arrive aussi que nous nous sentions seul, y compris parmi la foule et y compris parfois, au sein même de nos propres famille. Le particulier rejoint l’universel. Nous n’avons pas mené la vie de St Paul, nous ne sommes pas parfaits (St Paul non plus d’ailleurs) et cependant son espérance peut nous rejoindre.  
 
Je me suis bien battu, j'ai tenu jusqu'au bout de la course, je suis resté fidèle.
Je n'ai plus qu'à recevoir la couronne du vainqueur :
dans sa justice, le Seigneur, le juge impartial,
me la remettra en ce jour-là, comme à tous ceux qui auront désiré avec amour sa manifestation dans la gloire. Tout le monde m'a abandonné ;le Seigneur, lui, m'a assisté. Il m'a rempli de force pour que je puisse jusqu'au bout annoncer l'Evangile…Le Seigneur me fera encore échapper à tout ce qu'on fait pour me nuire. Il me sauvera et me fera entrer au ciel, dans son Royaume.
 
Bonne route cette année avec Saint Paul, il a beaucoup à partager.
 
 
Un espace dans le temps
 
Chacun sait que Villiers sur Orge n’a jamais été une paroisse à part entière. Jusqu’à la Révolution le nord de l’actuel territoire communal, ancienne possession de l’abbaye de St Germain des Près, relevait d’Epinay sur Orge. Le sud relevait de Longpont.
On sait aussi qu’il y eut plusieurs chapelles à Villiers. Une chapelle « paroissiale » dédiée à Saint Claude est signalée dés 1604, elle était desservie par les moines de Longpont et fut démolie vers 1809. Il existait aussi d’autres chapelles privées dans les maisons seigneuriales   La chapelle de la famille Ernault était encore en service en 1919.
En 1947 le curé de Longpont entrepris d’aménager une nouvelle chapelle dans une ancienne grange qui avait servi, un temps, de conserverie. Cette chapelle, que certains d’entre-nous ont connu, fut démolie peu après la construction de l’actuelle chapelle Saint Claude.
La première pierre de notre chapelle de Villiers fut bénie le 6 mai 1977 par Mgr Malbois évêque de Corbeil. Une fois achevée, l’édifice fut béni par Mgr Guy Herbulot le 10 juin 1978. Le père Herbulot venait alors de prendre ses fonctions de nouvel évêque de Corbeil. Conçue comme lieu de culte et lieu de réunion avec ses espaces modulables la chapelle de Villiers est bien de son époque. Elle servira d’ailleurs de modèle pour la chapelle St Guenault construite en 1982 dans le quartier neuf de Courcouronnes
Très bien entretenue (et décorée) par une équipe dynamique et compétente la chapelle de Villiers n’a (presque pas) pris une ride.
 
Qui est Saint Claude ?
Pas moins de 12 saints portent ce nom le plus connu est un moine originaire de Franche –Comté, ayant reçu une éducation militaire, il se décida pour le sacerdoce et entra dans le clergé à Besançon. Ensuite, il devint moine et abbé de Condat, dans le Jura, où il introduisit la règle de saint Benoît. Elu évêque de Besançon, en 685, il garda cependant la direction de son abbaye, où il se retira peu avant sa mort. L’abbaye prit plus tard le nom de saint Claude.
 
Saint Claude en Essonne.
Dans l’actuelle Essonne Saint Claude était le patron de plusieurs chapelles disparues : une à Morsang sur Orge, une autre au hameau de Guillerville à St Escobille, une troisième au hameau de Moret dans la paroisse de Méréville. La chapelle Saint Claude du hameau du Petit Villiers (commune d’ Estouches) fut bénie en 1698. Saint Claude était aussi le patron primitif de la chapelle du château de Courson. Une autre chapelle dédiée à Saint Claude est citée parmi les chapelles de l’église d’Etréchy en 1620. Il existait aussi une chapelle Saint Claude dans l’église Saint Gilles d’Etampes ainsi que dans la collégiale Sainte Croix de la même ville. Une confrérie de Saint Claude avait autrefois son siège dans l’ancienne église Saint Nicolas de Corbeil. On trouvait aussi jadis une Croix Saint Claude à La Norville. La chapelle de l’absidiole sud de la basilique de Longpont lui fut un temps dédiée et quatre reliques du saint sont toujours conservées à la basilique dont une est renfermée dans un buste reliquaire particulièrement expressif. 
La chapelle de Villiers reste donc le seul lieu de culte consacré à St Claude dans tout le diocèse. Le saint patron nous relie mystérieusement à tous ceux qui ont prié dan ces lieux disparus.
 
Villiers la chapelle
Depuis l’inauguration il y a tout juste 30 ans il s’en est passé des choses dans cette petite chapelle : des baptêmes, des obsèques et quelques mariages. L’eucharistie y rassemble chaque semaine des dizaines de Villierains. Et puis on va aussi à la chapelle pour le catéchisme, les réunions ou la prière de Taizé. Elle a bien travaillé notre petite chapelle.
Il y a, à Villiers, une ambiance particulière. Le génie de cette maison conviviale répond à l’attente des personnes. La chapelle de Villiers est un véritable lieu communautaire. Ses murs rassemblent et le toit- pyramide nous relie vers le ciel. C’est un espace qui sert le temps du peuple de Dieu.
 
 
Une histoire de corps
 
Plus de 1400 reliques réparties en des dizaines de chasses, bustes-reliquaires, monstrances, cadres et dans des centaines de médaillons.
Samedi prochain, 31 mai 2008, Fête de la Visitation, en présence du cardinal Vingt Trois et de notre évêque nous inaugurerons la nouvelle présentation du reliquaire de Longpont. Agencement, nettoyage, classement, étiquetage… depuis plusieurs semaines ce travail a donné un peu de peine à la sympathique équipe de bénévoles. Ce grand rangement nous a donné aussi beaucoup de satisfaction : aucun des objets inventoriés en 1990 n’a disparu. Bien au contraire, la collection s’est enrichie depuis de plusieurs dizaines de pièces. 
En nombre c’est donc la plus importante collection de reliques conservées en France. Le fameux reliquaire de Saint Sernin que l’on présente souvent comme le « premier reliquaire de France » est, en fait, bien loin derrière quant au nombre de reliques même si la basilique toulousaine conserve de très belles chasses anciennes que nous n’avons pas à Longpont.
Tous parmi vous ne sont pas des inconditionnels des reliques.
Les reliques ce sont d’abord des restes humains et à ce titre ils méritent respect. Ils sont, comme nos corps, mystérieusement promis à la résurrection.
Les reliques nous mettent en relation avec ces frères et sœurs du Ciel. La simple évocation de leur nom est déjà un appel à mieux connaître leurs vies. On visite le reliquaire comme on parcourt un album de famille.
Ces pauvres ossements nous parlent du corps. La sainteté est passé par leur corps. Pour nous autres humains le corps est toujours l’instrument de la relation. C’est par leurs corps qu’ils ont parlé, prêché, aimé et fait le bien. C’est aussi leur corps qui a souffert, parfois jusqu’au martyr. 
Ces corps saints se sont nourris du Corps du Christ, Ils sont saints de la sainteté du Christ qui les a rendus, chacun à leur façon, semblable à Lui.
Les longipontains peuvent être fiers de ce trésor
A la basilique on célèbre l’eucharistie, le corps du Christ, entre Marie et les saints du reliquaire. Ici plus qu’ailleurs la foi doit prendre corps. 
 
 
Os Três Pastorinhos...
 
Jacinta, Francisco, Lucia… chers petits bergers d’Ajustrel.
Fatima c'est d'abord la grâce de ces enfants pauvres, dignes et courageux.
Marie se souvient de l’Annonciation. L'irruption du surnaturel dans la vie peut faire peur. Ses premières paroles sont pour les rassurer.
N'ayez pas peur, je ne vous ferai pas de mal.
La Vierge Marie s'intéresse à eux. A la première apparition elle leur demande même d'apprendre à lire. Ces enfants vont faire une expérience mystique très intense. Ils seront si heureux de dialoguer avec Marie, reine du Ciel. Ils vont aussi entrevoir l'enfer d'un monde qui refuse la miséricorde. Ils vont supporter le témoignage dans l'adversité. Ils vont surtout connaître la douceur et la beauté du Cœur Immaculé de Marie en qui se reflète la Trinité d’Amour.
Les paroles de Notre Dame reçues par les enfants à la Cova da Iria ne sont pas si faciles à entendre. Ce sont des paroles qui demandent la conversion. Marie ne se fait pas une raison du mal dans ce monde. Elle ne dit jamais qu’il n’y a rien à faire. Elle demande que chacun prenne sa part pour sauver le monde avec le Christ. Les petits voyants de Fatima nous ont transmis l’amour que vit intensément Marie dans son Seigneur. Elle ne supporte pas le péché mais elle tend la main au pécheur.
 
L’Evangile de Saint Jean dit aujourd’hui :
« Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde,
non pas pour juger le monde,
mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. »
 
 
Prier Notre Dame de Fatima
c'est vouloir ressembler
au cœur de Marie.
C’est ne jamais se lasser
d'être miséricordieux.
 
Maria, rogai
por nós pecadores...
 
 
« Voici l'Agneau de Dieu
qui enlève le péché du monde »
 
Il se passe parfois de drôle de choses dans les basiliques. C’était le 23 décembre dernier, la veille de Noël. Ils sont arrivés vers 8 h du soir. Ils, ce sont les bestiaux, 3 chèvres et deux jeunes moutons. Ils viennent de la ferme de Limours. Ils avaient passé la journée en animation de Noël dans les rues de Longjumeau. On les apportait à Longpont pour la crèche vivante du lendemain. Pour éviter un autre voyage il était convenu qu’il passerait la nuit dans la basilique. On installe pour eux un joli enclos de bois, on dispose un peu de paille et un seau d’eau. Leur chaude odeur commence à emplir la basilique. Les maîtres repartent. Leur copain l’âne les rejoindra demain. Nous, nous restons dans la basilique pour commencer la difficile décoration du grand sapin. Les bestiaux semblent nous tenir compagnie. Nous ne leur prêtons guerre attention. Un peu plus tard dans la soirée nous entendons un curieux bruit animal, une sorte de mélange de piétinement fébrile et de râle.
Nous approchons. Une des chèvres s’est placée derrière le mouton. Avec application, elle a glissé la tête sous les pattes du petit mouton elle pousse et remue de toutes ses forces. A l’examen, ce que nous croyons au départ être un simple jeu de bêtes est en fait un drame. Avec ses cornes pointues la chèvre tente tout bonnement d’éventrer le mouton. Un drame cosmique se joue dans la basilique. Une guerre de territoire. La méchanceté pure qui s’affirme au dépend du plus faible. Le mouton est terrorisé, coincé contre l’enclos, il ne crie pas. Il ne se défend pas. A quelques heures de Noël un petit mouton est menacé de mort.
Bien sûr je suis allé chercher une barrière pour séparer les chèvres et les moutons. Bien sûr il ne s'est finalement rien passé ce soir là.
Je crois que j’ai mieux compris pourquoi on appelle Jésus l’Agneau de Dieu. Innocent, sans défense, il est comme tétanisé par tant de méchanceté. Maltraité il n’ouvre pas la bouche. C’est un grand mystère que le silence de l’Agneau.
 
 
Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie
 
Jésus est le Chemin
Il est la route sûre,
Il est la voie du cœur
Il est l’itinéraire toujours signalisé
Il est l’accès offert à tous
Il est avec nous sans cesse en déplacement
Il est la direction juste
Il est le trajet qui ne nous quitte jamais
 
Jésus est la Vérité
Il est la Parole authentique
Il est l’amour qui seul est digne de foi
Il est dogme poétique et vivant
Il ouvre les yeux de nos aveuglements
Il est révélateur de la réalité
Il est l’annoncé par les prophètes
Il est sincère et ne cherche pas son intérêt
Il est le bien fondé
 
Jésus est la Vie
Il est l’âme du monde
Il est l’élan de toute vitalité
Il est le dynamisme sans cesse renouvelé
Il donne l’entrain dans l’adversité
Il est le créatif éternel
Il est le Verbe qui nous maintient dans l’être
Il est la vigueur rebelle et salutaire
 
 
Juliette, Axelle, Caroline
Julien , Marion, Carine
 
Arielle, Antoine, Elodie
Alexandre, Clémence, Stéphanie
 
Matthieu, Erwan, Quentin
Léa, Marie-Lou , Romain
 
Kévin, Victoire, Alexis
Thibault, Emma , Fanny
 
Pierre-Alexandre, Athénaïs
Chloë, Camille, Yanis
 
Erwan et Florianne
 
 
Vos prénoms forment un joli poème. Jusqu'à maintenant à la basilique ou à la chapelle de Villiers vous avanciez les bras croisés et on traçait une croix sur votre front en attendant le grand jour. . 
Aujourd’hui vous faites votre première communion
Ca nous rappelle à tous de beaux souvenirs d’enfance : chaussures neuves, robes blanches, nœuds papillons et fleurs dans les cheveux.
Vous faites votre première communion. Chacun de vous a un grand palais à sa disposition. Vous recevez aujourd’hui le roi des rois dans le grand château qu’est votre cœur tout neuf.
Vous êtes sans doute fiers de grandir et c’est très bien comme ça. La communion c’est le pain pour croître et pour fleurir. La communion c’est mieux que toutes les céréales que la télé veut faire acheter à vos chers parents. La communion c’est l’énergie de l’amour divin. 
Vous aimez l’aventure et les belles histoires. La communion c’est mieux que toutes les jeux vidéos.
Communier c’est être relier au vrai Jésus vivant qui nous pousse en avant.
Aujourd’hui vous faites votre première communion, il y en aura plein d’autres. Des centaines et des milliers de fois, dans votre longue vie, vous viendrez recevoir Jésus vivant. Venez souvent, Il vous attend
 
 
La souris d’Emmaüs
 
J’aurais bien aimé être petite souris ce jour là. J’aurais bien aimé les écouter ces deux bonhommes qui marchaient vers Emmaüs. Ou plutôt j’aurais bien aimé être l’un des deux, vous savez celui qui n’a pas de nom dans l’Evangile, celui qui est le compagnon (ou la compagne !) de Cléophas. J’aurais aimé pouvoir vider mon sac et dire comme eux tout ce qui ne va pas au troisième marcheur. J’aurais pleuré sur la misère du monde, sur les cancers et sur les bombes nucléaires. J’aurais gémi sur ce Messie torturé, sur ce Dieu absent et sur nos espoirs déçus.
J’aurais aimé qu’il nous écoute et puis j’aurais aimé qu’il nous parle. J’aurais aimé qu’il nous relise l’Ecriture, Moïse et tous les prophètes. J’aurais aimé qu’il nous explique le Messie souffrant, la Gloire, la Croix, la Rédemption, le Salut. J’aurais aimé qu’il nous révèle le mystère de tout ce qui le concerne. 
J’aurais aimé retenir le mystérieux marcheur en approchant de l’auberge. J’aurais aimé être là quand il rompit le pain.
J’aurais aimé le reconnaître. Bien sûr, il aurait disparu à nos regards car on n’enferme pas le ressuscité. Bien sûr, nous nous serions sentis un peu seuls avec nos cœurs brûlants et nos certitudes sans preuves. Bien sûr, cela aurait été difficile de retrouver le monde après une telle rencontre mais j’aurais aimé être là.
J’aurais aimé être là mais ce rêve n’est pas impossible.
La présence du Ressuscité est peut être plus réelle que la nôtre. Jésus vivant est peut être plus présent à nos vies que nous ne le sommes nous même. Pas une portion de réel ne lui échappe. Il est intensément vivant.
Pour le connaître peut être faut il se mettre à hauteur de poussière, peut être faut il se faire petite souris ?
 
 
Ressusciter
 
Avec Marie et les disciples nous sommes encore un peu traumatisés par la mort du Seigneur.
Vendredi Jésus est mort pour nous. Aujourd’hui le Seigneur ressuscite pour nous. Ce n’est pas nous qui le rendons vivant, mais il nous appartient de nous laisser atteindre par le rayonnement de sa Vie.
Alors laissons nous ressusciter.
Ressusciter c’est se laisser pardonner
Ressusciter c’est vivre plus haut que pour ses seuls intérêts
Ressusciter c’est se lever encore après la chute
Ressusciter c’est se laisser aller à sourire même quand il n’y a personne
Ressusciter c’est laisser de coté la méfiance et accepter une main tendue
Ressusciter c’est espérer dans sa petite lumière
Ressusciter c’est s’arrêter pour respirer les premières fleurs du printemps
Ressusciter c’est refuser de dire sans cesse que tout va mal
Ressusciter c’est s’intéresser à celui qu’on rencontre Ressusciter c’est refuser de colporter le mal
Ressusciter c’est mettre de l’amour en toute chose, même pour laver la vaisselle, sortir les poubelles ou bien ranger sa chambre.
Ressusciter c’est cultiver le moindre signe de résurrection
 
Christ est vivant, 40 jours sont devant nous pour nous laisser transformer par sa douce présence.
 
 
Le Seigneur est mon berger
 
Coincés parmi les lectures, parfois chantés, parfois lus un peu vite entre des refrains bien connus, n’oublions pas les psaumes et n’oublions pas trop vite le psaume de ce beau dimanche.
 
Sans doute vous souvenez-vous du chef d’œuvre de David Lynch « Elephant man ». L’histoire que le film raconte se passe à Londres en 1884. Un jeune chirurgien, Frederick Treves, découvre un homme complètement défiguré et difforme, devenu une attraction de foire. Impressionné par de telles difformités, le Dr. Treves achète Merrick, l'arrachant ainsi à la violence de son propriétaire et à l'humiliation quotidienne d'être mis en spectacle. Pour tester son intelligence il lui fait apprendre et réciter un court texte tiré de la Bible (nous sommes dans l’Angleterre victorienne) et il doit montrer le résultat à son supérieur hiérarchique. En présence de ce nouveau « médecin inspecteur » au regard pas très bienveillant John Merrick, pris de panique, ne peut aligner les deux strophes péniblement apprises. « le Seigneur .. le Seigneur est… ». Le professeur repart en signifiant au Dr Treeves qu’il perd son temps avec ce pauvre malheureux, déclaré idiot congénital.
Alors qu’il redescend l’escalier, déçu par l’échec de son protégé, Treeves entend tout à coup John Merrick reprendre seul le psaume et le poursuivre avec d’avantage d’assurance. « le Seigneur est mon berger sur des prés d’herbe fraîche il me fait revivre Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal… Grâce et bonheur m'accompagnent tous les jours de ma vie… j'habiterai la maison du Seigneur pour la durée de mes jours. »
Le Dr Treeves remonte alors l’escalier 4 à 4 « qui vous a appris la suite, nous n’avions répéter que le début de ce psaume» « C’est ma mère. Le psaume 22 est mon psaume préféré… »
John Merrick a retrouvé la parole en reprenant la Parole. John Merrick s’est révélé homme par la Parole de Dieu. La suite de l’histoire montrera combien il est sensible et délicat. Les vrais monstres ne sont pas ceux que l’on croit.
 
L’Ecriture Sainte et le Verbe incarné sont toujours là « pour que ceux qui ne voient pas puissent voir »
Alors prenons la Parole !
 
 
Une eau qui donne soif
 
Un homme, une femme
Un Juif et une Samaritaine
Le prophète et la divorcée re-remariée
Les disciples et le Maître
Sykar et Jérusalem
Les 5 maris et les gens de la ville
Le Semeur et le Moissonneur
 
Je n'ai rien inventé dans cette liste. C'est le microcosme évoqué par l'Evangile de Jean. Et quoi de commun à tous ces personnages que tout humainement semble séparer ?
Gravitant autour du puits, ils ont eu soif. Ils ont tous soif. Même le Rabbi, le prophète, celui qu'on appelle Christ, a eu soif. Non pas qu'il ait voulu, dans son «infinie condescendance» connaître notre soif, il a radicalement soif de cet amour éternel qui dort en chacun de nous.
Jusqu’au bout, jusqu’au dernier souffle, il aura soif.
Le temps du carême, c'est le temps du désert; le temps de la soif.
Au soir de Pâques, nous verrons l'eau couler en abondance. La vie divine n'étanchera que ceux qui sont vraiment en manque.
Toute soif a son eau.
Laissons ce temps creuser encore en nous la soif de Vérité.
 
 
Thabor
 
C'était en septembre 1991. J'achevais un séjour d'un mois en Algérie. J'étais allé là-bas sur l'invitation d'amis Algériens et, comme diacre tout neuf, je voulais aussi découvrir cette Eglise perdue en terre d'Islam. En quelques semaines j'avais croisé dans les familles algériennes tant de tristesses, d'espoirs, de malheurs et d'envies de vivre... j'étais profondément remué.
Il me restait trois jours avant de repartir. Je passe saluer les Pères Blancs des Glycines à Alger et là je découvre un petit papier jauni qui présente une communauté de moines à 60 kilomètres au sud d'Alger : Notre Dame de l'Atlas. Je me renseigne, "pas besoin d'appeler, d'ailleurs le téléphone ne marche pas très bien, ils sont forcement là. Tu peux y aller si tu veux.". Je prends mon sac direction la gare routière et j'attrape le premier bus pour Médéa. Tous ceux qui ont connu le soleil d'Algérie savent comment l'air est incroyablement transparent là-bas. Je suis monté à pied jusqu'à Thibirine. En arrivant un moine m'a montré ma chambre, presque sans rien dire. Il n'y avait rien à dire. J'étais soufflé, je n'avais jamais vu une aussi belle montagne. Près du lit sur la petite caisse en bois qui servait de table de chevet il y avait un livre du père Lafrance "Quand vous priez, dites Père" un de ces livres dont on sait qu'il a du poids mais qu'on ne prend jamais le temps de lire. J’ai fait ma petite retraite avec ce livre. Grâce aux frères, grâce à la lumière, grâce au silence, je crois que je suis descendu très profond ces jours-là. Les offices étaient extraordinairement simples, un vieil homme du village en burnous venait prier avec les frères. Je vous assure que j'ai vu la gloire de Dieu.
En Galilée, la tradition rapporte que le mont de la Transfiguration serait cette grande colline qu'on appelle le mont Thabor. Ce séjour entre ciel et terre dans la montagne rouge de l'Atlas a été un de mes Thabor. Nous avons tous eu de ces expériences où Dieu se fait plus intense. Peut-être cette expérience remonte elle à notre retraite de première communion ? Nous en avons peut-être la nostalgie comme Bernadette pensait à sa grotte de Massabielle au fond du couvent de Nevers. Ce n'est pas mauvais un peu de nostalgie.
 
Peut-être faut-il repartir en retraite ? Le désir de prier c'est déjà de la prière. Jésus veut tous nous emmener au Thabor ne serait-ce que quelques instants. Il sait bien que la Passion et la Croix ce sera dur pour Pierre, Jacques et Jean. Il sait bien que c'est dur pour nous tous le combat quotidien de l'espérance. Il sait que nous avons besoin de Thabor parce que nous sommes fragiles. Alors il faut nous laisser faire. Il faut monter avec Lui, même si nous ne comprenons pas grand chose à ce qui se passe.
Quelques mois plus tard le frère Christian prenait la peine de m'écrire à l'occasion de mon ordination presbytérale. Je garde cette lettre comme une précieuse relique. Chaque mot a désormais le poids du sang versé :
 
"gardez bien la conviction que le message
qui vous est confié est plus actuel que jamais
et qu'il requiert de nous prière et ouverture de cœur
en même temps qu'amour pour notre temps ...
alors il vous sera donné de le traduire
en rejoignant l'attente de ce monde créé vers Dieu. "
 
Pour sept frères trappistes, le 26 mars 1996, la belle montagne de Thibirine est passée du Thabor à Gethsémani.
 
« Celui-ci est mon Fils bien-aimé,
en qui j'ai mis tout mon amour ; écoutez-le ! »
 
 
Les premières tentations du Christ
 
Ainsi donc le Christ fut tenté.
Ce n’était pas une histoire de pot de confiture ou de gâteau au chocolat. Ce n’était même pas une histoire de désir sensuel ou de mauvaise humeur. C’était une histoire de vie et de mort. Car le péché c’est toujours une histoire de vie et de mort.
Avec Jésus au désert il faut regarder en face aujourd’hui quelles sont nos vraies et nos grandes tentations.
 
Tentation du désespoir
Tentation de vouloir disparaître
Tentation de ne plus cultiver sa vie spirituel
Tentation de laisser mourir en soi le goût de Dieu
Tentation de renier son être et son idéal
Tentation de l’ambition
Tentation du pouvoir à tout prix
Tentation de se servir de Dieu
Tentation de se servir des autres
Tentation du mépris
Tentation de la haine
 
Selon les cas et les personnes le diable veut tour à tour qu’on soit omnubilé par sa présence ou bien qu’on oublie qu’il est là. « Arrière, Satan ! ». 
Jésus le remet aujourd’hui à sa place et il déjoue ses pièges. Laissons la puissance du Ressuscité mener déjà en nous le combat de la Vie.                 
 
 
Je veux des cendres
 
C'est l'unique maquillage
qui dit à mon visage que tout est vanité
Je veux descendre, arrêter mon manège,
sortir des faux cortèges qui tournent sans élever
 
Je veux descendre de ces milles forteresses où s'abritent mes faiblesses pour m'auto - piedestaliser.
 
Je veux descendre au cœur de mon intime
au rendez-vous ultime ou un Père m'attend.
 
Je veux descendre vers les abîmes du désert de Juda c'est l'heure maintenant du vital combat
l'Esprit me pousse et me précède
 
Je veux des cendres
et qu'importe tout ce qu'on imagine
si le Buisson Ardent me réjouit et fascine
Le Ressuscité me prendra par la main.
 
 
Laissant là leurs filets, ils le suivirent...
 
Simon-Pierre et André laissent leurs filets. Jacques et Jean laissent leurs barques et leur père.
Il y a, dans l’année un seul dimanche des vocations, mais il y a, au fil des semaines, des centaines de lectures qui nous parlent de vocations. Les récits et les histoires sont très variés. On voit certains partir tout de suite, d’autres semblent hésiter. Il y a des oui entiers, francs et massifs et il y a des lenteurs. Il y a des conversions soudaines et il y a des longs cheminements. Il y a des élans du cœur et il y a les questions de la raison. Il y a des routes éclairées et des chemins obscurs. Ce sont chacune de nos vies ou nos étapes de vies.
Il n’y a qu’un seul dimanche des vocations mais au fil des semaines le compagnonnage avec l’Ecriture nous apprend à voir chacune de nos vies comme des vies appelées. Le Seigneur appelle c’est aussi sa façon de nous aimer. Etre appelé n’est pas réservé à certains, c’est le privilège de tous. Dans le dialogue intime chacun saura voir quelle barque ou quel filet il convient de laisser pour suivre le Ressuscité.
 
 
C’était pour nous…
 
Quand Jésus a pris place dans la foule des pécheurs, ça n’était pas pour lui.
Quand Jésus s’est dépouillé de ses vêtements,
ça n’était pas pour lui.
Quand il a plongé dans le Jourdain, ça n’était pas pour lui.
Lorsque Jean a posé les mains sur ses épaules,
ça n’était pas pour Jésus.
Quand le Baptiste a appuyé très fort pour le faire descendre dans les eaux inquiétantes, ça n’était pas pour Jésus.
Quand Jésus est remonté des eaux, ça n’était pas pour lui.
Quand Jésus a voulu être baptisé,
ça n’était pas pour lui
Les eaux du baptême lave les péchés mais Jésus est l’Agneau sans péché.
Les eaux du baptême donne la vie d’en haut mais Jésus est de toute éternité le Fils du Père des cieux.
 
Quand Jésus fut baptisé, ça n’était pas pour lui,
c’était pour nous.
C’était nous qu’il portait sur ses épaules ce jour là.
C’était chacun de nous qu’il a plongé dans les eaux purifiantes ce jour là.
C’était chacun de nous qu’il a plongé dans les eaux vivifiantes ce jour là.
Ce jour est très saint, son baptême est le nôtre.
C’était pour nous qu‘il fut baptisé
 
 
Nous et les rois
 
En ces jours beaucoup d’entre nous serons proclamés rois. Le hasard de la petite fève en aura décidé ainsi.
Les mages de l’Evangile n’étaient pas vraiment rois mais peu importe, nous avons raison de nous identifier à eux. Les mages viennent de l’Orient. Nous sommes toujours à l’Orient de quelque chose. L’orient c’est là où le soleil se lève. Nous sommes tous, en espérance, de ce pays où l’on ressuscite éternellement. Les mages ont vu une étoile. Nous guettons aussi des signes de Dieu dans nos vies. Souvent ils nous sont donnés précisément là où l'on ne les attend pas. Les mages vont chacun se mettre en route et leur quête commune, quoique très différemment exprimée, les fera se rencontrer. Sur les chemins de la foi également nous sont donnés beaucoup de compagnons de route. Nous avançons les uns avec les autres. C’est l’Eglise du Seigneur.
Sur la route les mages vont affronter Hérode. Quelle naïveté face à la méchanceté du roi. Sur nos routes la foi est aussi un combat. Comme les mages nous rencontrons l’Ennemi. Il est souvent malin et séducteur, comment ne pas lui donner prise ? Comment ne pas être complice de sa mortelle volonté d’éliminer le Christ de notre monde ?
Les mages suivent l’étoile et se prosternent devant l’enfant et sa mère. Ils sont les premiers pèlerins de Notre Dame. Nous aussi, nous aimons tant regarder Marie et l’Enfant. Cela nous apaise infiniment. A Longpont spécialement la Vierge a tant à nous dire.
Les mages repartiront chez eux par un autre chemin. Pour nous aussi, les rencontres de foi nous font repartir autrement. La prière, le temps passé au service des plus petits, le partage de la foi avec nos frères nous transforment et nous rendent différents.
Coiffons la couronne, chacun avec nos têtes nous sommes bien des rois mages.
 
 
Sainte famille
 
Quand on s’approche de la crèche on est un peu intimidé. Ils sont pauvres et si riches d’amour. La sainte famille c’est un buisson ardent de charité. On peut doucement décliner chacune de ces amours personnelles où s’épanouissent les fontaines de la vie divine.
Il y a l’amour de Marie pour Joseph.
Il y a l’amour de Joseph pour Marie.
Il y a l’amour de Marie pour l’enfant qu’elle a porté.
Il y a l’amour de Joseph pour l’enfant Dieu qu’il protége.
Il y a l’amour tendre de Jésus qui dort, abandonné, dans les bras de Marie.
Il y a l’amour silencieux de l’enfant qui sourit à Joseph.
La sainte famille fait vivre le meilleur de toutes les tendresses humaines. On ne voudrait pas les déranger
Pourtant la Sainte familles est accueillante on ne les dérange pas. Depuis le tout début ils ont accueilli les bergers (et leurs moutons !) et puis, plus tard, les mages qui venaient d’on ne sait où.
L’amour de la sainte famille est un bonheur qui se partage. Marie et Joseph nous intègrent à leur famille.
Ils nous apprennent à aimer vivre sous le même toit. Ils nous apprennent à nous respecter sans être indifférents. Ils nous apprennent à montrer notre amour sans nous étouffer.
Merci sainte famille !
 
 
L'œil du bœuf
 
J'étais là, ce soir d’hiver. Beaucoup gens vous ont parlé de cette fameuse nuit. Moi, j'y étais ce soir-là.
Je rentrais d'une journée semblable aux autres journées, une journée de labeur, comme ils disent les hommes. Pour moi c'était une journée de labour, j'ai tiré ma charrue toute la sainte journée. Le maître avait entamé un nouveau champs prés des oliviers, je n'aime pas trop ce champ-là. C'est plein de cailloux et de ronces. Ça vous écorche les flancs et ça vous tord les sabots. J'ai tiré mon fardeau comme un bon bœuf bien docile. Et puis je suis rentré. On m'a fait boire au grand abreuvoir ; pour une fois l'eau était bonne. J'ai reconnu l'eau qui vient de la source du chêne. J'aime bien cette eau-là. ! Quand ils sont pressés, (les deux-pattes sont souvent pressés) ils me donnent de l'eau de la citerne. Je n'aime pas cette eau là. Elle sent le renfermé et elle fait gonfler la panse. On m'a donné à manger un peu de foin sec qu'ils avaient chargé sur mon dos il y a déjà quelques lunes de ça. Et puis on m'a conduit à l’étable. En fait d'étable, les deux-pattes me mettent dans une petite grotte. C'est un endroit à l'abri du vent d’hiver. D'habitude je suis tout seul, mais ce soir-là il y avait la stupide bête à grandes oreilles qui braille tout le temps. Je n'aime pas trop ce bestiau. Il sent mauvais et puis il est têtu mais alors une vraie tête de bois. Les sans-poils l'avaient mis là parce qu'il s'était amoché la patte en dévalant la colline. Il boitait comme un pauvre diable, alors on l'avait mis au chaud dans mon étable. Moi, je n'aime pas trop la compagnie. Il commençait à manger mon foin. Ça ne m'a pas mis de bonne humeur. J'allais donc passer la nuit en compagnie de ce pauvre bougre avec sa patte folle. Il avait tellement mal qu'il ne pouvait pas se tenir debout; ça dort pourtant debout d’habitude ces bestiaux-là.
Et puis ils sont arrivés, tous les deux. Ils se tenaient par la main, elle avait l'air bien fatiguée. Nous autres, on sait bien reconnaître les dos fatigués et les mines qui ont faim. Elle, elle se tenait le ventre avec ses deux mains. Ils avaient l’air d'avoir froid et ils étaient bien contents de nous trouver l’âne et moi. Ils nous ont poussés très doucement pour se faire de la place. Lui il m'a caressé le poil entre les deux cornes et il a compris que j’aimais bien ça. Il a arrangé un peu de paille propre par terre, il a posé des couvertures et puis il a installé la femme.
Elle s'est allongée. Lui, il la tenait toujours par la main. Elle fermait les yeux. Un peu plus tard, elle s'est mise à respirer très fort. Elle s’est mise à
souffler, souffler et puis voilà, on a entendu crier. Ce n’était pas elle qui criait. C’était une autre voix. Un petit d’homme venait d'arriver. Ça alors, je n'avais jamais vu ça. On s’est rapproché avec l’âne. Le petit criait, de plus en plus fort. Lui, l'homme, il souriait et elle aussi elle souriait. Elle avait chaud, tout le monde avait chaud. Et puis elle a mis le petit d'homme tout contre elle et il a mangé.
Lui, il a repassé sa main sur ma tête ; vraiment gentil cet homme-là.
L'âne avait complètement oublié qu'il avait mal à la patte. Il faisait bouger ses oreilles, en avant, en arrière, en avant en arrière... Quel idiot cet âne ! Il avait remarqué que ça amusait la jeune dame. Elle souriait, elle nous couvait des yeux. Elle nous a montré son petit. On s'est regardé avec l'âne, c'était la première fois qu'on se regardait vraiment. On serait bien resté toute la nuit comme ça. Nous autres les bestiaux on ne pense pas au lendemain. On n'est pas comme les humains qui pensent sans arrêt à ce qui va se passer après. Nous, on ne connaît pas d'après pour nous gâcher le plaisir.
On était là, dans la paille de cet instant présent et c'était vraiment bon. On était bien là tous les cinq. Le brave homme, la jeune dame, le petiot et nous deux, les bestiaux.
Le bébé ne criait plus, il dormait contre sa mère. Il n'y avait plus un bruit, nous on soufflait doucement pour réchauffer tout le monde et puis on a entendu causer dehors. Le brave homme a laissé sa femme. Il est sorti. Ils ont parlé et puis ils sont rentrés. Trois, quatre, cinq... ils sentaient fort, ils apportaient le froid du dehors sur leurs manteaux. Ils se sont mis juste devant la dame. Les moutons aussi sont entrés. Moi je n'aime pas du tout les moutons, dans les champs où ils passent il n’y a plus rien à manger. Ces sales bêtes mangent tout jusqu'à la racine ; nous on passe derrière, plus rien, c'est sec comme le désert de Judée. Ils ont vaguement bêlé, les moutons, mais ils ont compris qu'il valait mieux fermer leur museau. Les bergers non plus ne disaient plus rien. Elle leur a montré le bébé à tous. Parmi les deux-pattes, j'en ai reconnu un. L'âne aussi s'est écarté un peu. Ça n'était pas un bon souvenir, ce gars-là. Mon dos se souvient encore de ses coups de baguettes. Avant il travaillait chez le maître, mais un jour il s'est fait renvoyer parce qu'il se battait avec tout le monde. Il était là ce soir là et il regardait le petit d'homme. Il était tout bizarre. Pour une fois, il n'avait pas l'air méchant, il avait comme des étincelles dans les yeux.
Ils sont restés un bout de temps et puis ils ont fini par comprendre qu'elle était bien fatiguée la jeune dame. Elle s'est couchée avec son petit près d'elle. Alors, ils sont partis. Ces gros lourdauds ont essayé de ne pas faire de bruit. Tous les deux pattes m'ont caressé la tête, et le méchant un peu plus longtemps que les autres.
Je me suis dit qu'il y avait peut-être quelque chose de changé ce soir-là.
 
 
L’homme qui descend
 
Il y a Jésus
Il y a Zachée
 
Il y a la ville de Jéricho.
Il y a le chef des collecteurs d'impôts
 
Il y a un homme riche
Il y a la foule
 
Il y a un homme de petite taille.
Il y a un sycomore
 
Il y a un pécheur
Il y a ceux qui récriminent
 
Il y a les fils d’Abraham
Il y a ceux à qui on a fait du tort
 
Il y a les pauvres
Il y a le Seigneur
 
Il y a
le Fils de l'homme
qui vient toujours chercher
ce qui était perdu.
 
 
Ils vont passer par là…
 
Ils sont tous passés par chez nous. Vous verrez le roi Saint Louis instruire d’une jolie façon son tout jeune fils Philippe. Vous verrez Saint Bernard priez Notre Dame comme personne. Sainte Jeanne de France nous prendra par la main pour nous raconter les étapes de sa terrible histoire. Malgré ses malheurs de femme elle rebondit, pleine d’énergie, dans la foi. Saint Denis chassera les flammes du paganisme. La bienheureuse Isabelle dansera sa vie nouvelle de princesse qui choisit le couvent. Le roi d’Angleterre s’empoignera avec Saint Thomas Beckett. Saint Vincent de Paul succédera aux (très impressionnants) combats d’épée de la Fronde.
Des chants médiévaux et des créations musicales, de la vielle à roue et de la flutte traversière, de la guitare et du clavier… 38 costumes, du feu, du son et de la lumière. Deux grands peintres nous livreront même leur art en direct. D’autres surprises vous attendent encore.
Beaucoup d’énergie bénévole s’est déployée autour de ce petit spectacle de Toussaint.
Ils vont passer par-là… alors ne les manquer pas.
 
 
Mission ou missions
 
Au-delà des sensibilités et des tempéraments, il semble qu'il y ait comme deux conceptions bien différentes de la Mission. La première se réfère au témoignage du type "levain dans la pâte". On met ici l'accent sur l'engagement de foi dans la vie, la solidarité. C'est un témoignage patient et souvent silencieux, L'autre conception de la Mission se réfère à une prédication plus explicite de la Bonne Nouvelle du Christ. C'est la joie de se découvrir sauvé qui pousse à en faire-part sans tarder au monde qui attend. C'est la fougue des convertis.
Ces deux conceptions peuvent légitimement se réclamer de l'Evangile. Pourtant une fâcheuse tendance de nos esprits rabougris pousse les deux partis à s'exclure mutuellement. Aux yeux des uns, l'audace de la prédication devient croisade prosélyte. Aux yeux des autres l'immersion dans le monde est suspectée de démission.
Humainement, il est vrai, tout semble les opposer; pour l'église du Christ, les missions se complètent. C'est l'unique Mission du Christ. Pas de prédication sans attention à la vie, pas de mission dans le monde sans courage de parler.
Entre patience de Dieu et l'urgence de la conversion, naît une terrible tension. Mystérieusement, l'Eglise naît de cette tension missionnaire. C’est une tension nécessaire et féconde. Puisse notre foi au Christ déraciner de nos églises l'arbre ombrageux du mauvais soupçon.
 
 
« Il se jeta la face
contre terre aux pieds
de Jésus en lui rendant grâce. »
 
Merci ! Cà n'a l'air de rien ce petit mot et pourtant ça change toute la vie.
Merci par ci, merci par là, il y a tant d'occasions de dire merci. Tant d'occasions manquées aussi ... face aux mille services quotidiens dont nous bénéficions. Nous sommes si ingrats !
Ingrat, sans grâce, je passe, aveuglé par mon bon droit, ma fierté, ma préséance. Tout m'est dû n'est-ce pas ? Ils ne font que leur devoir ceux-là qui me servent !
Le merci vient briser ce petit cercle.
Je dépends de mes frères et je le reconnais.
Peu à peu, dire merci m'ouvre les yeux. Ce que je sais, je l'ai reçu ; ce que j'ai, je l'ai reçu et même ce que je suis, je l'ai reçu. Je ne me suis pas fait tout seul, je ne me suis pas sauvé tout seul, je ne me ressusciterai pas tout seul. Imperceptiblement, les petits mercis de la vie m'ouvrent à Celui de qui vient toutes grâces.
Pour trouver ici-bas nos forces et nos raisons de vivre, sachons rendre grâce, à tous et à l'Unique.
 
 
Comme une graine de moutarde…
 
Si l’on vous pose la question : quelle est ta foi ? (ça vous arrive sans doute de temps en temps) spontanément vous penserez à votre « degré » de foi c’est à dire à l’intensité de la conviction qui vous anime. Vous penserez aussi au contenu de ce que vous croyez. Il y a la vertu de foi et il y a le contenu de la foi. La concision du latin exprime très bien cette distinction. Il y a la « fides quà creditur » la foi par laquelle on croit et la « fides quae creditur » la foi qui est crue. 
Avec les disciples de l’Evangile ce matin nous demandons au Seigneur « fais grandir en nous la foi ! ». Nous lui demandons de faire grandir notre acte de foi et de faire grandir en nous la connaissance de celui en qui nous croyons. En fait les deux sont liés. Plus je connaîtrai le contenu de ma foi plus je ferai grandir ma foi. Car le contenu ultime de la foi c’est le visage très aimant de Jésus Christ. Plus je l’aurais devant les yeux, plus il suscitera ma confiance.
La foi est relation. Elle naît d’une relation et elle grandit par relation. Le Christ prend figure en nous quand nous cherchons à le transmettre. N’attendons pas les conditions idéales pour prier, témoigner ou vivre notre foi. N’attendons pas d’être moralement parfaits. N’attendons pas d’être complètement équilibrés. N’attendons pas non plus d’être de grands mystiques. N’attendons pas d’être quelqu’un d’autre pour vivre la grande aventure de la confiance en Dieu. Il suffit d’une graine de moutarde.                                  
 
 
Fils d’Abraham
 
Lazare a un nom, le riche n’en a pas. Il est la figure impersonnelle de l’homme très occupé.
Il n’est pas dit que ce riche était spécialement mauvais ou voleur il est simplement riche. Il profite de son argent, il fait tourner l’économie…
Tous les deux vont mourir. Le riche est enterré, on imagine avec grand soin. Quant à Lazare il devait être tellement pauvre…on a du se débarrasser très vite de son misérable cadavre. Ce sont les anges qui vont l’emmener en paradis.
Lazare est tout près d’Abraham, le riche est dans la fournaise.
Le riche pense à ses frères de sang et veut leur épargner la torture. Sur la terre il avait oublié qu’un de ses frères humains était devant son portail. Chaque jour Lazare était pourtant son prochain.
Cette parabole est bien dure. Pourtant elle est appel. Elle n’est pas condamnation. Tant que nous pouvons l’entendre, tant que nous est confié le don précieux du temps, nous pouvons devenir de vrais fils d’Abraham, le père, celui qui a cru le premier aux voies du Dieu vivant.
 
 
Tout commence par l’accueil
 
Depuis mars dernier s'est instaurée une nouvelle pratique pour l'accueil des familles qui présentent leurs enfants à baptiser.
Cette nouvelle façon de faire concerne l’équipe de préparation aux baptêmes mais elle demande une certaine coopération de la part des "paroissiens ordinaires" (qui sont tous extraordinaires comme chacun sait.)
Désormais toutes les familles des futurs baptisés seront présentes dès le début des messes à 11 h 00. Les rites du baptême proprement dit (l'eau, le Saint Chrême, la lumière etc.... ) se feront après l'envoi à la fin de la messe (pour ne pas rallonger les offices ) mais le rite de l'accueil et le signe de la Croix se feront toujours au début de l'Eucharistie avec la communauté chrétienne rassemblée. Ces mêmes familles bénéficieront de la liturgie de la Parole, de la proclamation du "Je crois en Dieu" ainsi que de la prière universelle telles qu'ils se font chaque dimanche. L'expérience des semaines passées est plutôt encourageante. Contre toute attente ces familles, qu'on ne voit guère chaque dimanche, ont bien réagi et sont entrées dans cette si belle prière qu'est la sainte messe. Peut être faudrait il prévoir des "préposés à l’accueil" pour placer et diriger les familles placés devant. Cela dit, il est très important que l'ensemble de la communauté se sente concernée par l'arrivée de ces familles qui ne connaissent pas nos assemblées. L'enjeu est de taille, il est complètement missionnaire. Notre sens de l'accueil, de l'attention portée aux personnes, et nos attitudes de prière peuvent susciter et réveiller la foi ou bien au contraire contribuer à l’éteindre. A chacun donc d'inventer les gestes d’accueil qui feront reconnaître le Ressuscité au milieu de nous. A chacun d'esquisser un sourire, une main tendue pour donner un livre de chant, un geste de paix vraiment fraternel ... que notre charité se fasse inventive.
 Au nom du Christ accueillons !
 
 
Le repas chez Simon
 
Seigneur Jésus tu étais bien tranquille, assis à une belle table. On te servait, on était sûrement bien poli avec toi. On se tenait à distance respectueuse. Simon qui t’accueillait essayait d’avoir une conversation soignée. On parlait de choses pieuses. Tu avais bien le droit de prendre un peu de repos. Juste avant, les envoyés du Baptiste t’avaient préoccupé. Tu avais dû prêcher, encore et encore. Juste après tu reprendras la route, de village en village.
Tu étais bien tranquille, à l’abri, mais voilà qu’elle fait irruption chez ton hôte. Elle veut te voir et t’entendre. Tu es son seul espoir. Tu te laisses approcher. Tu es peut être le premier, dans toute sa vie compliquée, qui l’a regardée vraiment et sans arrière pensée.
Tu la respectes infiniment. Tu te laisses toucher par la pécheresse. Elle va te supplier à sa façon, elle verse le parfum.
Qui est proche de toi ce jour là ? Celle qui croit que Dieu est proche. Celle qui sait que tu es venu pour elle,
Qui est pardonné ce jour là ? Celle qui croit que Dieu pardonne Celle qui sait que tu es venu pour cela. Va et ne pêche plus !
Dans sa tête de pharisien, Simon pense que le pardon doit être précédé par un changement de conduite. Or c’est le pardon qui donne la force de changer.
Tu étais bien tranquille chez Simon ce jour là, mais ta miséricorde n’a jamais de répit.
 
 
La Paix de Fatima
 
On peut s’intéresser ou non aux phénomènes des apparitions. On peut être sensible ou non à la prière populaire. Fatima nous touche.
Fatima c’est d’abord la grâce de ces enfants pauvres, dignes et courageux. Marie se souvient que l’irruption du surnaturel dans la vie peut faire peur. Ses premières paroles sont pour les rassurer. N'ayez pas peur, je ne vous ferai pas de mal.
La Vierge Marie s’intéresse à eux. A la première apparition elle leur demande même d’apprendre à lire.
Ces enfants vont faire une expérience mystique très intense. Ils vont entrevoir l’enfer d’un monde qui refuse la miséricorde. Ils vont supporter le témoignage dans l’adversité. Ils vont surtout connaître la douceur et la beauté du Cœur Immaculée de Marie en qui se reflète l’amour du Père.
Aujourd’hui, dans l’Evangile, Jésus dit « C'est la paix que je vous laisse, c'est ma paix que je vous donne ; ce n'est pas à la manière du monde que je vous la donne. Ne soyez donc pas bouleversés et effrayés… »
Fatima c’est aussi un message de paix. Récitez le chapelet tous les jours afin d'obtenir la paix pour le monde et la fin de la guerre. La Paix de Notre Dame est une paix qui passe par la conversion et par le soin des uns des autres
Les petits voyants de Fatima nous ont transmis la paix de Marie
La vraie paix c’est ne pas chercher à rassurer par le mensonge. La vraie paix c’est ne pas se lasser d’être miséricordieux.
 
 
Le bon berger…
 
N’en déplaise aux pessimistes, aux déprimés, aux fossoyeurs de tous bords,
le Seigneur appelle. Le Seigneur continue d’appeler. Le "suis-moi" d’il y a 2000 ans n’a pas fini de retentir.
Des hommes continuent de répondre et de se lever. N’en déplaisent à tous ceux qui voudraient enterrer l’ Eglise on ordonne chaque année des prêtres. Même dans notre joli pays de France, on ordonne des prêtres et même dans notre pauvre diocèse de l’Essonne on ordonne de prêtres et des diacres. Depuis 1997 : 11 prêtres et 18 diacres permanents ont été ordonnés pour le service de l’Essonne.
Il faut le savoir, il faut le faire savoir et il faut s’en émerveiller.
Etre appelé c’est être reconnu digne de confiance. le Seigneur nous fait confiance, il ne peut donner que son amour. Emerveillons-nous de l’appel des autres pour accueillir chacun notre appel.
 
 
Paroles de Ressuscité…
 
Il y a bien des façons de lire l’Evangile. Prenons aujourd’hui le parti de regarder de près les paroles que Saint Jean met dans la bouche de Jésus dans le passage de ce dimanche. On y trouve bien des aspects de notre relation avec le Ressuscité : Jésus demande, Jésus a besoin de nous. Jésus prend soin. Jésus questionne, Jésus fais toujours aller plus loin. Jésus fais confiance Jésus appelle Jésus envoie. Jésus invite à le suivre.
 
« Les enfants, auriez-vous un peu de poisson ? »
« Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. »…« Apportez donc de ce poisson que vous venez de prendre. »…« Venez déjeuner. »
« Simon, fils de Jean, m'aimes-tu plus que ceux-ci ? »…« Sois le berger de mes agneaux. »
« Simon, fils de Jean, m'aimes-tu ? »
« Sois le pasteur de
mes brebis. »…« Est-ce
que tu m'aimes ? »…
« Sois le berger de mes
 brebis. Amen, Amen,
je te le dis : quand tu étais
jeune, tu mettais ta
ceinture toi-même pour
aller là où tu voulais ;
quand tu seras vieux,
tu étendras les mains,
et c'est un autre
qui te mettra ta ceinture,
pour t'emmener là où tu
 ne voudrais pas aller. »…
« Suis-moi. »
 
Goûtons ces paroles.
Suivons le Ressuscité,
la vie est de ce coté.
 
 
En son âme et conscience…
 
La semaine prochaine beaucoup d’entre nous aurons la chance d’aller voter. 
La vie spirituelle ne se résume pas à la prière et à la messe. Manger, travailler, dormir et parler à son voisin sont des moments spirituels. 
Voter est aussi un acte éminemment spirituel. Chacun sera seul durant quelques instants. 
Ce secret nous renvoie à la présence de notre « hôte intérieur ». Ton père voit ce que tu fais en secret. Dans l’isoloir, on s’isole et pourtant on est en relation avec son âme et sa conscience.
La conscience c’est la trace de la première Alliance, l’Alliance du Seigneur avec Noé. Cette première Alliance, personne n’y échappe, quelles que soient sa foi ou ses convictions.
Pour répondre aux appels de sa conscience, on se sert de sa tête et de son cœur. Au jour du vote il y a assurément plusieurs réponses possibles. Chacun pourra justifier ses choix suivant son histoire personnelle, sa sensibilité et ses analyses mais il faut voter en conscience.
Un disciple du Christ ne doit pas faire ses choix dans la colère, l’avarice ou la jalousie collective.
Les responsabilités publiques demandent beaucoup de compétences et d’abnégation en vue du bien commun. On réclame à nos politiques de donner au pays comme un supplément d’âme.
Prions beaucoup pour
eux tous.
Et cette semaine,
plus que jamais,
soignons notre propre
intériorité. Laissons
le Ressuscité cultiver
notre conscience.
 
 
Dis-nous Marie Madeleine
qu’as tu vu en chemin ?
 
Dans un texte étonnant intitulé Pâques à New York l’écrivain Blaise Cendrars se souvient de la vieille Séquence qu’on chante au jour de Pâques. Le poète est seul et tout le rend triste. La ville est grouillante. L’humanité s’agite mais lui, il a froid. Alors lui revient du fond de sa mémoire le chant jadis appris dans son église « Dic nobis, Maria, quid vidisti in via ? » Dis-nous Marie Madeleine qu’as-tu vu en chemin ?
 
"Dic nobis, Maria, quid vidisti in via ?"
- La lumière frissonner, humble dans le matin.
 
"Dic nobis, Maria, quid vidisti in via ?"
- Des blancheurs éperdues palpiter comme des mains.
 
"Dic nobis, Maria, quid vidisti in via ?"
- L'augure du printemps tressaillir dans mon sein.
 
La Résurrection est au-delà des mots. Elle se respire. Elle se sent. Elle se voit quand on sait voir l’invisible. Elle se vit.
Il faut croire Marie Madeleine car l’amour seul est digne de foi. 
 
 
L’Heure est venue…
 
La voilà la grande semaine, la Semaine Sainte. Nous voilà aux portes de Jérusalem. C’est l’heure du grand combat de la mort et de la vie. Le Combat de la Croix. A chacun est offert d’être illuminé.
A chaque Pâques l’œuvre de la Rédemption s’accomplit. .
Le Seigneur nous précède, le suivrons-nous de loin ?
Venez ! Ne venez pas seulement chercher votre joli rameau vert.
Venez fêter votre divinisation à la table du Seigneur au jour du Jeudi Saint.
Venez suivre le Christ sur son chemin de Croix. Le Samedi Saint, là où il ira, nous ne pourrons plus le suivre. Il ira jusqu’aux profondeurs de la mort. Il ira nous chercher dans nos ténèbres. Venez ressusciter dans la nuit de Pâques.
C’est si important d’être là quand il passera de la mort à la vie.
Venez ! C’est la semaine Sainte.
 
 
Sainte Famille ?
 
Tout doucement, à pas de loup, on s’approche de la crèche. On ne veut pas déranger. A quoi bon troubler cette intimité merveilleuse. Le mari aime sa femme, Marie aime son Joseph, quant au petit d’homme qui est au milieu d’eux, il est le trésor du monde puisqu’il est l’amour même.
On ne veut pas déranger la Sainte Famille et pourtant les bergers sont venus et bientôt les mages. Croyez-vous qu’ils aient été mal reçus ?
On ne dérange jamais la Sainte Famille. Elle est ouverte autant qu’elle est contemplative. C’est une vraie famille. Elle offre une place à ceux qui n’en n’ont pas. Elle offre une famille à ceux qui ne savent plus d’où ils sont.
Dans une famille on vit ensemble. On se porte et on se supporte. On se réchauffe le cœur et parfois on se déchire. C’est ainsi que se fabriquent les humains, dans des familles, aussi imparfaites soient-elles. Tout le monde rêve d’une famille idéale. N’attendons pas d’avoir un frère parfait pour le soutenir. N’attendons pas d’avoir la sœur parfaite pour la trouver géniale. N’attendons pas les parents parfaits pour leur dire qu’on les aime. N’attendons pas la mamie parfaite pour lui dire qu’elle compte pour nous… N’attendons pas. Le temps passe si vite… C’est un tremplin irréversible. Aimons-nous !
 
Bonne année 2007 à tous et à chacun !
 
 
Miracles sur l’esplanade !
 
Il y a Jésus qui enseigne sur l’esplanade du Temple.
Il y a les scribes et les pharisiens, méchants comme des chasseurs. Ils apportent leur proie, un cas bien difficile à trancher pour le rabbi.
Il y a la femme piégée, humiliée et menacée de mort.
L’Evangile de Saint Jean compte 6 grands miracles et un 7e , d’une autre nature, la Résurrection du Christ. Et bien ce jour là, sur l’esplanade du Temple, Saint Jean nous rapporte, en fait, deux autres miracles. Une femme condamnée à mort va être libérée de la main cruelle des hommes. Elle va être libre de ne plus pécher. Et puis il y a un autre miracle, peut être plus grand encore, Ce jour là, pour la première fois, les scribes et les pharisiens vont se déterminer. La foule va cesser d’être anonyme.
Il arrive que l’opinion publique ait tort !
Chacun va laisser son pavé, sa pierre ou son caillou. Chacun son tour, va regarder son âme et se reconnaître pécheur.
Peut être est-ce là le début de la liberté ?